National Museum of Modern Art, Centre Georges Pompidou, Paris

Collectant au cours de ses pérégrinations une multitude d’images (la caméra Super 8 autorisant à glaner comme en flânant, les films étant gonflés ensuite en 16 mm), Vivian Ostrovsky, après les avoir accumulées, en vient au stade de classification puis du montage. Celui-ci résulte d’un processus sévère d’élimination (ainsi les dix minutes de Movie sont issues de plusieurs dizaines d’heures de tournage). Le travail de la bande-son, plus proche quant à lui de l’esthétique du collage, joue sur les dissonances harmoniques, les ruptures de ton et de registre, les musiques vernaculaires de tous les horizons pouvant s’associer à la musique de film, d’opéra ou à des bribes de musique classique, des bruits enregistrés (parfois retravaillés) venant s’ajouter à ce pot-pourri. Ce jeu sur le disparate procède d’un esprit de sel.

Alain-Alcide Sudre

 

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